dimanche 30 août 2009

Tellurisme super women 2.

OLAibi est un projet parmi la multitude de projets de la radieuse Yoshimi. Primitif, percussif c'est un super bric à brac tribal à la fois très terre à terre et cosmique. L'univers est dans Tingaruda.


Olaibi - Tingaruda (2009)

Photobucket
Yoshimi




Cet extrait de live est tout aussi déjantée que cet extrait (titre: Eisa / Tingaruda / 2009), cinq divinités du cosmos venant donner un concert exclusif aux petits enfants de la planète terre.

vendredi 26 juin 2009

Tellurisme super women

"Crée en tant que branche de la Ladies Auxiliary of The Lower East Side (une association parodiant les Juniors Leagues américaines, qu'avait fondé Magnuson), Pulsallama débutèrent lors d'une fête sur le thème "soirée pyjama" en tapant sur tout ce qui leur tomba sous la main : cowbells, bouteilles de bières, casseroles, plats à tartes.'Le truc de Pulsallama c'était d'être un antigroupe', confia Ann Magnuson à L'East Village Eye. Le groupe voulait se moquer du bref engouement des branchés pour les rythmes tribaux, qu'illustrait notamment une formation comme BowWowWow."Rip it up and start again - post punk 1978-1984, Simon Reynolds


(Très) belles et effrayantes représentantes de la scène du Club 57 new yorkaise, amies des B-52 aussi musicalement que physiquement, Pullsallama donne un court aperçu (court car le groupe n'a pas dépassé les deux années consécutives, trop peu de titres) de l'engouement jouissif pour les rythmiques tribales, les percussions à tout va, les choeurs-cris métalliques typiques de l'époque - forcément une petite pensée pour liquid liquid dont l'aura plane et recouvre tout ça. Ci dessus deux photos trouvées sur le Flickr de Stacey Elkin!(troisième en partant de la gauche).
=> Pulsallama - Ungawa Pt.2

OOIOO qui aurait du être présentes à l'appel des tambours mutants de la Villette Sonique 2009. Les absentes ont toujours torts. Le titre Umo n'est jamais sortit de ma tête. La version live est aussi impressionnante que le clip.




Pour finir sur un live de Nisennenmondai trouvé sur le blog d'Archicheap - je ne peux m'enpêcher de le remettre ici aussi. Awesome. Bouche bée, la claque super-sonique de 2009.

jeudi 25 juin 2009

Netocratie - The Global Empire

http://webtrendmap.com/

"Le monde est un unique réseau organique, le Net universel, où les clusters de gènes et de mèmes naissants sont les nœuds du réseau". Les Netocrates, d'Alexander Bard et Jan Söqderqvist.

samedi 20 juin 2009

Hello moï moï


Après une conversation de quelques minutes avec mon amie Jeanne, celle ci m'explique qu'elle souhaite monter sa propre structure de production - évènementielle - elle récupère ainsi le nom de Nabie avec qui nous avions comploté à saint-eustache l'année dernière.
Moï Moï prend donc le relais-coup de fouet. Same team (+quelques nouveaux et nouvelles collaboratrices!), same purpose! Avec plus d'actions désormais. On est hyper heureux même si on fait ça un peu dans l'urgence - enterrement avant l'été, renaissance à la rentrée. Si vous vous ennuyez dimanche-fête-de-la-musique, prgramme ==>here!

"Encore un prétexte pour une nouvelle (auto) célébration, cette fois ci c’est Nabie qui y passe, sous forme de sacrifice sonore et massacre hédoniste, il est temps pour Nabie de donner le relai, tout beau tout neuf, vidé mais regarnit à son successeur nouveau-né MOÏ MOÏ (lire moïe moïe).


Nouvelle structure, nouveaux amis, nouveaux amours, de nouveaux projets upgradés en cours et à venir et toujours une grande motivation lorsqu’il s’agit de pousser des disques, des idées et un peu de réflexion en avant. MOÏ MOÏ dans la continuité de Nabie reste une association rookie évoluant toujours dans la jungle et le vacarme (idéal ?) de manifestations musicales (principalement mais pas que) et mutantes dans et près de Paris.

MOÏ MOÏ est composé d’une multitude de petites factions artistiques et organisationnelles (artistes et professionnels) – musicale, visuelle, illustrative, performative, gastronomique– agitées et débrouillardes.


Le principe essentiel de MOÏ MOÏ repose sur l’idée qu’il est aujourd’hui nécessaire (et intéressant) de garder une veille sur les transformations de la pop culture (postmodernisme, foisonnement-démultiplication-brouillage des références, modes, codes et signes, nouveaux réseaux, hyper vitesse et simultanéité de l’information) afin de mettre en place de nouveaux évènements conjuguant hédonisme et réflexion - le corps qui danse, la tête qui pense."

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www.m-o-ï-m-o-ï.com
http://www.facebook.com/group.php?gid=10901274826&ref=ts
http://www.myspace.com/nabiesite

Sunn o))) la petite mort



Sunn O))) est le groupe le plus imposant, destructeur et chaotique. La messe donnée en ouverture de Villette Sonique reste figée comme la chose la plus dingue entendue et vue jusqu’à maintenant. Un monolithe sonore indestructible et intemporel qui vous tombe dessus, vous submerge tout entier, recouvrant un à un tous les pores de votre peau, jusqu’à ce que vos orifices saignent – suffocations palpitations c’est une mise en danger improbable de tout le physique et tout l’esprit. C’est plus qu’un rouleau compresseur : la où ce dernier vous aplatit la musique de Sunn O))) implose dans chaque partie du corps, le cou (contracté), les oreilles (perdues à jamais), les yeux (brouillés), le cœur bien sûr (palpitations). Corps cœur et tête, la trinité déchiquetée explose violemment en mille morceaux après un concert de Sunn O))), soit un bon moment pour faire peau neuve et quitter son ancienne mue.

La Grande Halle de la Villette est un lieu immense en comparaison de la taille des Caves Le Chapelais (en pierre voûtée comme beaucoup de salle parisienne) où Fiasco System les avait fait jouer la dernière fois. En rien cela n’a affecté l’orgie sonore balancée à la tête de tous les pêcheurs présents, littéralement transformés horde de zombie massive – le light show appliqué à la foule m’a renvoyé rapidement à un tas d’images issues de Land of the Dead de Romero - magnifique où les ombres pourpres et rosées se dandinaient lentement, des silhouettes quasi-léthargiques en cours de procession devant deux prophètes invisibles la plupart du temps, élevés en demi-dieux sur leur scène beaucoup trop grande pour eux, et brouillardisée par un nuage oppressant de fumée.

Car Sunn O))) c’est aussi ça : un groupe paradoxalement hyper pudique, qu’on aperçoit jamais, enveloppés sous plusieurs couches de protection (habits de moines noir à capuche, fumée omniprésente + muraille d’amplis) ; inatteignable donc pour le public voué à manger de plein fouet les déflagrations hyper-soniques de fréquences ultra-customisées : basses qui grondent et qui vous ensevelis les organes (abdomen et ventre) – imaginez une tempête en plein océan dans vos intestins – et fréquences aigues et vilaines qui rongent petit à petit votre écorce épidermique (poils qui se hérissent) entamant bien violemment vos tympans fragiles par la même occasion. L’intérêt d’un live de Sunn O))) tient à un endroit, dans cette contradiction agressive entre le côté inévitable et imposant, monumental (voir majestueux) du son et leur mise en scène poussant à croire que les deux moines des ténèbres sont finalement pudibonds, voir à tous les coups un peu flippés du public (ils n’ont peut être tout simplement pas envie de s’embêter avec les états d’âmes du public – une fille a grimpé sur scène, étourdie et titubant, récupérée de justesse par un security man, les deux Sunn O))) : inébranlables – c’est sur ce n’est pas leur boulot). C’est ce côté presque érotique (le caché / le découvert) qui fait la force du live de Sunn O))), et surtout qui nous donne la force de tenir (excitation éprouvante).

Un autre point qui souligne la force d’un tel live c’est son caractère inévitablement religieux : une mise en scène bien étudiée (clandestin – le groupe/ découvert – le son) : habits, light show, et toutes les silhouettes angoissantes formées par le public, immobiles en plein recueillement métamorphosant par la même occasion la Grande Halle en pure Eglise païenne (entre mille et deux mille personnes dans la salle), avec fidèles prêts à se soumettre entièrement, corps et âmes, à ces deux puppets master, papes mutants de l’Onde sonore foudroyante - un homme à côté de moi tend les mains comme à l’église afin de recevoir sa bénédiction, il se prendra à la place encore un méchant coup de fréquence castratrice ; la majorité des personnes autour de moi ont les yeux fermés depuis déjà un bon moment. Un passage de recueillement assez inouï et inattendu, quarante cinq minutes de sacré immergé dans une nouvelle dimension.

Le dernier point attestant de la surpuissance du duo réside dans un parti pris où la musique n’est plus seulement à envisager comme un vecteur pop mais plutôt quasi-sportif, où le son ‘béton’ devient ami ou ennemi selon les cas, obstacle ou soutient au combo physique / esprit de tout être vivant y étant confronté – une fille évanouie, un grand type qui saignait d’une oreille à la fin, mes yeux qui picotaient et obstrués par je ne sais quoi, un ami dont le bras prit de tics soudain se contractait régulièrement. C’est un pur combat acharné et névrotique qui se livre au sein de chacun d’entre nous dans la salle, la Grande Halle sera à chacun son propre tombeau (ou caveau, on était nombreux) ou sa fenêtre de transition salvatrice vers un nouveau Ciel. Un live de Sunn O))) pousse forcément à un repli sur soi, mais teste à la fois notre propre capacité d’ouverture de dépassement d’un univers bien connu : le concert-scène rock traditionnel, en nous proposant simplement un autre chemin vers une manière d’expérimenter le live en général, avec de nouveau rites (immobile plutôt que le mouvement, en lutte physique permanente du début à la fin du show au lieu d’un hédonisme de fête).

Il faut voir et entendre un live de Sunn O))). Ces derniers peuvent prétendre à avoir repoussé (très loin) les frontières du live et de la musique : on ne sort pas indemne d’un concert de Sunn O))). De véritables bourreaux pour l’esprit et le physique, salutaires ou non, en tout cas une belle main tendue vers une nouvelle ligne d’horizon sonore et incandescente, tout à fait inédite. Sunn O))) est une parfaite petite mort.